- 4 novembre 2012
- Envoyé par : Sami
- Catégorie: HAJJ 2012
As-salamou 3alaykoum
Aujourd’hui ce fut le grand jour de 3arafa. Nos affaires personnelles étant prêtes depuis la veille, nous partîmes en direction de 3arafate tout de suite après al fajr. Il vaut mieux parcourir les 15 km qui nous séparent de Jabal Ar-ra7ma tant que le temps est relativement frais plutôt que de les faire par 45°.
Notre départ depuis Mina en direction de 3arafate juste après salat sob7
Une des raisons principales qui m’ont toujours fait adopter le Hajj à pieds est la proximité, pendant les manassiks, avec les populations les plus démunies du monde (provenant du Bangladesh, Inde, Pakistan, Sri Lanka, Afghanistan et Afrique noire). Sur un plan spirituel cela apporte beaucoup de bien à notre âme. La proximité avec les pauvres combat l’orgueil et la satisfaction de soi et apporte humilité et modestie. Cela nous change de notre vie occidentale.
Comparés à la majorité des houjjajs, nous sommes des rois (avec nos sacs à dos et tous nos équipements de chez Décathlon), message à tous ceux d’entre nous qui se plaignent de leurs conditions de vie en Europe.
Un autre avantage consiste en une incroyable visibilité des houjjajs, on voit concrètement des marrées humaines se diriger vers un seul et même point en faisant la talbiya (chose que l’on ne voit pas réellement lorsque l’on prend le bus où, dans le meilleur des cas vous entendez 20 personnes faire la talbiya).
Le trajet pédestre entre Mina et 3arafate est toujours l’occasion de vivre des “situations” un peu “aventurières”, aujourd’hui par exemple on s’est fait piéger dans une partie de la route qui nous condamnait d’office à suivre le chemin des autocars alors que nous voulions absolument rester sur les routes pédestres, les deux chemins étaient séparés d’un grillage que nous avons outrepassé de cette manière :
Alors que d’autres houjjajs ont fait le choix de procéder autrement 😀
On ne s’en rend pas vraiment compte sur cette photo, mais le premier frère (à gauche de l’image) est vraiment coincé, son ihram est resté accroché au grillage et n’arrive plus à s’en défaire. Jamais on aurait pris un risque pareil 🙂
Quelques heures plus tard (environ 4), nous voici sur les portes de 3arafate au niveau de la mosquée de Namira. Il s’agit de la principale difficulté de cette journée. En effet, à l’entrée de 3arafate, et sur une centaine de mètres, il y a une incroyable compression qui, mélangée à une grande panique de la part des houjjajs, provoque un énorme mouvement de foule qui peut paraître insurmontable voire s’avérer dangereux. Dans ces moments là il y a 3 choses à faire :
- Se laisser aller et n’opposer aucune résistance car de toute façon vous n’y arriverez pas et cela vous fatiguerait pour rien.
- Lever régulièrement la tête vers le ciel pour prendre de l’air frais, car au milieu de la foule il arrive qu’on en manque
- Boire et s’hydrater régulièrement, cela suppose que vous ayez de l’eau sur vous
Cela ne dure que quelques minutes alors pas de panique.
Entrée de 3arafate au niveau de la mosquée de Namira
Notre destination finale à 3arafate est Jabal Ar-ra7ma, c’est notre QG habituel. Nous y restons depuis notre arrivée 10h30-11h jusqu’à trois quart d’heure avant al maghrib. Ces 45 min représentent plus ou moins le temps nécessaire pour arriver à la sortie de 3arafate (c’est déjà ça de gagné). Car disons le, le retour du soir vers Muzdalifa est une grande course conte la montre, plutôt vous y arriverez et meilleurs seront les emplacements que vous occuperez.
Bon le programme de l’après midi est assez classique : dou3as individuellement, entre-coupés de clôtures de Coran (on en avait 7 le jour là) + dou3as de clôture. Un peu de repos de temps à autre, des petites collations et surtout beaucoup beaucoup d’hydratation (on a cruellement manqué d’eau le jour là, les fontaines d’eau ne fonctionnaient pas et c’était le parcours du combattant pour trouver des vendeurs d’eau pour fournir une quarantaine de personnes).
En fin de journée au moment de quitter 3arafate en direction de Muzdalifa, s’il y a bien une question qui est systématiquement revenue de la part de mes compagnons de voyage c’est bien la suivante : dis voir sami, le retour c’est aussi long et galère que l’aller ? :D. Et moi de réponde en toute sincérité : non c’est moins long (de combien ? je n’ai jamais répondu à ça lol) et moins galère (cela reste relatif lol). C’est juste cela qu’il leur fallait comme infos, la preuve, quelques heures plus tard (environ 3) nous sommes arrivés à Muzdalifa où nous avons pris place juste en face de la mosquée d’Al Mach3ar Al 7aram :
Entre le dispensaire et la mosquée d’Al Mach3ar Al 7aram
Il est désormais 22h, grand temps pour nous de nous reposer. Après les 30 km parcourus aujourd’hui, nos organismes ont bien besoin de repos, surtout que la journée de demain est une journée éprouvante physiquement, mais chuuuuut, ça, il ne faut le dire à personne 😉
PRÉ-INSCRIVEZ VOUS POUR LE PROCHAIN HAJJ
assalamou 3alaykoum
soubhana Allah ! machaAllah ! wa la hawla wa la qowwata illa bi Allah ! bien que je mon corps n’ait pas été au hajj, mon coeur y était <3 ! et je vois les photos ainsi que le récit mon coeur bat la chamade et mes yeux n'arrivent plus à voir l'écran tellement je me sents parmis vous <3 <3 <3!
Hajjoun Mabrour pour vous tous frères et soeurs 😀
barakaallahou fikoum d'avoir pensé à nous :'(
ps: MachaAllah on voit bien que vous étiez bien équipé ! surtout avec le haut parleur 😉
Barakallahou fikoum à toutes et à tous.
@ Chips Toune : s’adresser à deux personnes à côté de toi pour leur expliquer quelque chose leur donner une consigne etc. c’est une chose, s’adresser à quelques dizaines de personnes au milieu de la foule cela devient presque impossible sans un mégaphone. Le pire c’est qu’au final on ne s’en est pas servi (j’ai forcé donc sur mes cordes vocales)
Salam A3leykom, ce qui m’a le plus marqué ce jour là c’est toute cette foule qui n’avait un seul objectif, La face d’Allah Ta’ala, Sa proximité . C’était vraiment le jour où la Talbiya avait tout son sens. C’était quelque chose de fort, d’intense et qu’il faut vraiment vivre. A un moment donné je me suis dit ” Ouah imagine toi Lyam Qiyama, tout le monde avance, se bouscule pour recevoir son Livre. Sauf que le jour là nous étions encore acteur de notre vie.